Aprés le film de Christian Rouaud
les lips, l'imagination au pouvoir http://liplefilm.com/lip
débat animé par François Bernard (ACPES/MES) sur le théme :
Place à l'économie sociale et solidaire !
dans le cadre du 7éme festival organisé par ATTAC
Avec Jean-François Draperi, Maître de conférence en sociologie et Directeur du Centre d'économie sociale Travail et société (CESTES) au CNAM, Rédacteur en chef de la Revue internationale de l'économie sociale
et Christian Jacquiau, économiste, expert-comptable, auteur de Les coulisses du commerce équitable
Peut-on accepter que toute l’économie soit dominée par la recherche du profit à tout prix ? de ce profit élevé au rang d’un dogme quasi religieux ? Est-ce utopique de vouloir passer, avec Patrick Viveret, d’une société de l’ « avoir » à une société de l’ « être » ?
L’économie avait déjà pris les hommes en otage . Ces dernières décennies ont vu la finance prendre l’économie « réelle » en otage.
Heureusement, les excès des économies marchandes, et des entreprises capitalistes et financières ont toujours provoqué des réactions de ceux qui veulent changer leur vie et contribuer à changer le monde. Après l’essor des grandes « fabriques » et « industries » au XIXe siècle, des coopératives ont vu le jour.
En adoptant des règles de fonctionnement démocratique, en limitant le pouvoir du capital, en instaurant une solidarité intergénérationnelle dans l'espace local, elles définissent un autre rapport au travail et constituent les moyens privilégiés du développement territorial et durable.
Contrairement aux entreprises « capitalistes », la finalité des entreprises de l’économie sociale et de l'économie solidaire n’est pas de gagner le maximum d’argent mais de répondre aux besoins et aux aspirations de tous les acteurs économiques.
Cette économie est-elle une utopie? Si c'est le cas, elle est une utopie praticable, ainsi qu'en témoigne sa riche histoire aussi bien européenne qu'africaine, indienne ou latino-américaine... Les entreprises qui la composent -coopératives, mutuelles ou associations- sont des groupements de personnes et non des sociétés de capitaux. En adoptant des règles de fonctionnement démocratique, en limitant le pouvoir du capital, en instaurant une solidarité intergénérationnelle dans l'espace local, elles définissent un autre rapport au travail et constituent les moyens privilégiés du développement territorial et durable.
Le succès de l’économie solidaire et de l'économie sociale, est d’ores et déjà évident : 2 millions de salariés, 20 millions de membres dans les associations, près de 12 % du PIB. La crise actuelle est probablement une opportunité pour l’économie sociale et solidaire de montrer sa supériorité et de se développer.