Vendredi 2 avril 2010 - 14h à 18h
Hôtel de ville - Salle des mariages – Tours
Le SOL, une autre manière d'échanger pour un développement local solidaire !
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Organiser des assises locales : pourquoi ?
Les assises seront un temps de travail et d’échange. Les acteurs de l’ESS, les collectivités et les institutions publiques, pourront évoquer la mise en place d’une monnaie complémentaire solidaire sur l’agglomération tourangelle.
Comment vont se dérouler les assises ?
14h Accueil des participants
14h15 Plénière : deux interventions
Célina Withaker - Coordinatrice du projet SOL et du collectif « Nouvelles richesses ». Elle travaille en lien avec Patrick Viveret et Claude Alphandéry
Francine Bavay – élue en Ile-de-France, l’un des territoires d’expérimentation du SOL.
15h30 Ateliers aux choix
Atelier 1 : Le Sol - outil d’éducation citoyenne
Atelier 2 : Le Sol - outil d’action sociale pour les collectivités locales
Atelier 3 : Le Sol - outil de valorisation du bénévolat
17h Restitution des ateliers et intervention de Frédéric Bosqué - Chef de projet SOL à Toulouse
18h Pot de clôture
Quelles attentes suite aux assises ?
Concrètement à l’issue de cet après-midi de réflexion, nous projetons de créer un groupe pilote pour aller plus loin et actionner la mise en place de la monnaie SOL (l’un des volets ou les trois) avec ceux qui seront prêts à s’investir.
Qu’est-ce que c’est : la monnaie complémentaire SOL ?
Sol est une abréviation de « solidaire ». Il s’agit d’une monnaie complémentaire qui vise à replacer l’argent comme moyen et non comme une fin. C’est aussi une monnaie fondante (pour éviter les phénomènes d’accumulation) qui, lorsqu’elle n’est pas utilisée est réaffectée collectivement à des projets d’utilité sociale et écologique. Elle s’appuie sur le réseau Sol, ensemble des entreprises et partenaires qui adhèrent à cette monnaie.
Le projet SOL est expérimenté dans cinq régions françaises : Alsace, Bretagne, Ile de France, Nord Pas de Calais et Rhône Alpes. Il bénéficie de l’appui de collectivités, de la MACIF, de la MAIF, du Crédit Coopératif et de la SCOP Chèque Déjeuner, ainsi que du Fonds Social Européen. Il regroupe actuellement une centaine d’entreprises adhérentes et plus de 4000 porteurs de carte. Son potentiel de développement est très important.
Cette monnaie est complètement dématérialisée : il n'y a ni pièces ni billets. Elle circule sur des supports électroniques : une carte à puces, un système de suivi et de gestion par Internet, des échanges par l’intermédiaire d’un terminal bancaire ou directement par Internet sur le site de gestion.
La carte SOL propose trois fonctionnalités :
1. Une carte pour donner aux particuliers une motivation supplémentaire de consommer responsable (réseau SOL Coopération)
2. Une carte pour donner du sens aux dispositifs d’accompagnement social (Réseau SOL Affecté)
3. Une carte pour rendre visible et valoriser les comportements citoyens et le bénévolat, ouverte sur des échanges de temps (Réseau SOL Engagement)
Il est dès lors possible, selon les territoires qui souhaitent s’engager, d’utiliser différemment cette carte solidaire « outil couteau suisse » selon les souhaits politiques et selon les dynamiques en place, et d’adapter l’utilisation de la carte en conséquence.
Les collectivités territoriales peuvent s’inscrire dans le SOL sous différentes modalités :
1. Tout d’abord en utilisant le SOL comme un outil pour des politiques sociales : de façon générale, les monnaies affectées permettent une aide financière à un public déterminé pour une utilisation particulière (tickets restaurant, chèques petite enfance, etc...). Le couplage du SOL avec les monnaies affectées permet de distribuer des aides en SOL. Ainsi, par exemple, une collectivité distribue des SOLs affectés, à un public défavorisé, pour l’achat de produits issus de l’agriculture biologique. Cela revient en fait à coupler une politique sociale avec la volonté d’appuyer un certain type d’économie puisque la monnaie affectée ne pourra être utilisée que chez un certain type de prestataires.
2. Une monnaie affectée en SOLs couplée avec un engagement de personnes. Par exemple, une collectivité émet un chèque culture SOL en direction des jeunes en échange d’un engagement de ces jeunes à une dynamique d’accompagnement des enfants en milieu péri-scolaire. Ces SOLs peuvent alors être utilisés par les jeunes pour l’accès aux équipements culturels.
3. La troisième modalité est l’acceptation de SOLs engagement pour le paiement de certains services publics. Par exemple, une collectivité peut accepter des SOL engagement pour l’entrée à la piscine, au cinéma, ou à tout autre équipement public. Pour la collectivité, cela correspond d’une part à une forme de reconnaissance des richesses apportées par les porteurs de SOL Engagement à la collectivité et, d’autre part, à une forme de meilleure utilisation des services publics pour des équipements qui de toute façon sont en fonctionnement.
Ainsi, pour la collectivité, le SOL peut être un outil pour le développement de coopérations entre les collectivités territoriales et les entreprises portant des valeurs et des pratiques écologiques et sociales, aussi bien que de coopérations entre collectivités et citoyens dans la réponse aux besoins et à l’animation du territoire. La collectivité peut ainsi être un pivot dans la construction d’un réseau d’acteurs coopérant pour un autre développement du territoire.
Quelques exemples en cours :
La mairie de Carhaix accorde depuis septembre 2008 des SOL Affectés aux familles disposant de faibles ressources, pour inscrire les enfants dans une dizaine d’associations sport et loisirs de la ville.
La mairie de Paris lance actuellement une aide en SOL Affecté destinée à accompagner certaines familles sur l’achat de panier bio.
La mairie de Lille avance sur un projet SOL Affecté destiné à accorder une aide sur les équipements basse consommation.
Plus de renseignements sur le SOL : www.sol-reseau.org
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